Alexandre Carbon de Casteljaloux
Cyrano de Bergerac s' engage en 1638 avec son ami Henry Le Bret dans la compagnie Royal Gascogne du baron Alexandre Carbon de Casteljaloux, du régiment des gardes du roi. Engagé dans les combats qui opposent Français et Espagnols dans la guerre de Trente Ans
Claude Marie Louis Emmanuel Carbon naît en 1757 à Reims où son père est Maître des Eaux et Forêts. Il meurt à Vervins dans le milieu du mois de juillet 1806. Au nom de Carbon, il a ajouté celui de Flins (écrit parfois Flin ou Fleins) des Oliviers, nom sous lequel il est généralement connu. Journaliste, il utilise parfois le pseudonyme de Louis-Emmanuel.
A en croire Chateaubriand, son éducation fut «fort négligée» . Ses parents le destinent à la magistrature et lui achètent à la fin de ses études une charge de Conseiller auprès de la Cour des monnaies de Paris, charge qu'il gardera jusqu'à son abolition pendant la Révolution. Flins, qui se trouve encore à Reims en 1775, se fait connaître en composant une Ode sur le sacre de Louis XVI. Venu se fixer à Paris, où l'appelle sa charge de Conseiller à la Cour des monnaies, il devient membre de la loge des Neuf-Soeurs dont le Vénérable est Benjamin Franklin. Le 16 août 1779, à l'occasion de la fête académique de la loge, est lu un «Eloge de Voltaire, en vers, par un jeune frère qui donne des espérances», Flins . Le Mercure de France rend compte longuement de ce poème qui «malgré le grand nombre de fautes qui le
défigurent, donnera l'idée d'un esprit qui a le besoin de penser, et d'un homme qui a reçu de la Nature des organes sensibles aux belles formes de la poésie» . Flins fait paraître, en 1780, son premier recueil de poésie, Les Amours. L'année suivante, il concourt pour le prix de poésie de l'Académie française sur le sujet : «la servitude abolie dans les Domaines du Roi» Le prix n'est pas décerné, mais son poème, qui avait pour devise «Je voudrais tout penser et j'oserais tout dire», est remarqué et lu en séance publique. Concourant de nouveau en 1782, il reçoit une mention honorable pour un «poème lyrique [...] intitulé La Naissance du Dauphin» qui, remarque Meister, contient «plusieurs morceaux pleins de verve et d'harmonie» Introduit dans les milieux littéraires, Flins fréquente Parny, Lebrun, La Harpe, Chamfort, Ginguené et Fontanes avec lequel il se lie d'amitié. Chez Delisle, il fait la connaissance de Chateaubriand qu'il reverra souvent, notamment chez sa soeur la comtesse de Farcy pour laquelle Flins se prend d'une «belle passion». Chateaubriand, pour qui il fut une première liaison littéraire, nous en a laissé un portrait : «homme de moeurs douces, d'un esprit distingué, d'un talent agréable», Flins «se piquait d'être de bonne compagnie» ; au physique, «on ne pouvait voir quelque chose de plus laid : court et bouffi, de gros yeux saillants, des cheveux hérissés, des dents sales, et malgré cela l'air pas trop ignoble»François-Joseph Carbon, dit Le Petit-François (Paris, 1756-Paris, 20 avril 1801), est un chef de chouans. Célèbre autant pour ses cruautés que pour son courage d'après les biographies du xixe siècle1, il refuse de profiter de l'amnistie consulaire et passe en Angleterre. En 1800, il conduit la charrette lors de l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Véritable inventeur de la bombe, il est arrêté le 18 janvier 1801. Sous la torture, il donne le nom de ses complices, Joseph Picot de Limoëlan et Pierre Robinault de Saint-Régeant et est condamné à mort.